Douleur, antalgie et milieu carcéral : quelles spécificités ?
La fréquence de la douleur en prison contraste avec le manque de la littérature sur ce sujet. La pratique de prescription s’efforce de respecter les principes fondamentaux de la médecine pénitentiaire dont celui d’équivalence. Les addictions sont particulièrement prévalentes et l’antalgie des patients opio-dépendants nécessite des connaissances spécifiques pour ne pas sous-estimer les symptômes.
Lors d’accumulation médicamenteuse en cellule, les antalgiques sont parmi les plus fréquemment retrouvés, générant une interrogation sur la bonne pratique médicale, l’adéquation des prescriptions et le rôle tant symbolique que pratique de ces stockages. Pour l’heure, les connaissances ne permettent pas de répondre et les recommandations classiques de prise en charge multidimensionnelle s’appliquent.