Avec le vieillissement de la population, le nombre de comorbidités augmente fréquemment et peut entraîner une polypharmacie (≥ 5 médicaments/jour) ou une polypharmacie excessive (> 9 médicaments/jour). Afin de définir des cibles thérapeutiques adaptées, il est primordial de tenir compte de l’hétérogénéité de cette population que l’on peut schématiquement classer en 3 catégories : robustes, vulnérables et dépendants. Dans ce contexte, la déprescription, le fait d’arrêter ou de réduire la dose d’un médicament, est une action importante qu’il faut connaître et maîtriser. Pour l’hypertension, cette démarche semble être une pratique sûre, à condition, toutefois, que les patients puissent bénéficier d’un suivi régulier. Elle doit être considérée pour les personnes vulnérables et dépendantes, ou les patients institutionnalisés en établissements médico-sociaux. Bien que les évidences scientifiques commencent à s’accumuler, celles-ci restent d’un niveau modéré. Finalement, la déprescription peut également être ponctuelle afin de prévenir les effets indésirables d’une situation particulière, comme lors d’une canicule.