Sommaire
00:01 - Introduction et contexte général
00:35 - Augmentation des coûts des médicaments
01:52 - Les immunosuppresseurs en tête des dépenses en Suisse
03:09 - Place des JAK inhibiteurs dans le marché pharmaceutique
03:46 - Mécanisme d’action des JAK inhibiteurs
05:04 - Différenciation des JAK et impact sur divers récepteurs
06:21 - Efficacité des JAK inhibiteurs dans la polyarthrite rhumatoïde
08:44 - Expansion des indications des JAK inhibiteurs
09:21 - Alertes de sécurité et restrictions d’usage
11:07 - Étude ORAL Surveillance
12:14 - Résultats sur les événements cardiovasculaires et thromboemboliques
14:48 - Effet comparatif entre JAK inhibiteurs et anti-TNF
17:40 - Augmentation du risque de cancers
18:54 - Restrictions d’usage imposées par les agences de santé
21:13 - Résultats sur les événements cardiovasculaires
23:27 - Augmentation du risque de zona sous JAK inhibiteurs
24:36 - Conclusion sur l’efficacité et les controverses de sécurité
26:10 - Perspectives et études en cours
Résumé
Les inhibiteurs de Janus Kinase (JAK) sont une classe thérapeutique largement utilisée en rhumatologie, dermatologie et hématologie, notamment dans la polyarthrite rhumatoïde et la colite ulcéreuse. Leur mode d’action repose sur l’inhibition intracellulaire de la signalisation des cytokines via la voie JAK-STAT, offrant une alternative aux anticorps monoclonaux tout en étant administrés par voie orale. Malgré leur efficacité démontrée dans plusieurs indications, ils ont fait l’objet d’alertes de sécurité.
L’étude ORAL Surveillance, exigée par la FDA, a révélé une augmentation du risque d’événements cardiovasculaires majeurs, de thromboses, de cancers, et d’infections graves, notamment le zona, chez des patients de plus de 50 ans avec facteurs de risque cardiovasculaire. Ces résultats ont conduit à des restrictions d’utilisation, limitant leur prescription aux patients sans alternatives thérapeutiques.
Cependant, les études observationnelles et les registres européens n’ont pas systématiquement retrouvé ces signaux de risque, sauf pour l’augmentation des embolies pulmonaires et du zona. Des divergences méthodologiques, notamment la sélection des patients et la prise en charge des comorbidités, pourraient expliquer ces écarts.
Malgré ces controverses, l’utilisation des JAK inhibiteurs continue de croître, avec des ventes mondiales attendues à 50 milliards de dollars d’ici cinq ans. De nouvelles études prospectives, notamment sur le baricitinib, sont en cours pour déterminer si ces effets secondaires sont liés à une molécule spécifique ou à un effet de classe.