Sommaire
00:00 Introduction et présentation de l’intervenante
00:34 Importance de la psychothérapie dans la prise en charge de la dépression
01:45 Qui peut prescrire une psychothérapie
05:15 Vignette clinique : patient avec symptômes dépressifs
07:05 Évaluation du risque suicidaire et diagnostic différentiel
08:31 Consommation de substances et impact clinique
09:44 Relation médecin-patient et continuité des soins
10:59 Difficultés d’accès aux psychologues et psychiatres
12:52 Prescription de psychothérapie : étapes et obstacles
14:50 Alternatives à la psychothérapie immédiate
15:35 Place de la médication et de l’arrêt de travail
16:20 Choix entre psychologue et psychiatre pour le suivi
17:49 Évolution du cas clinique et aggravation des symptômes
20:00 Blocage administratif au-delà de 30 séances de psychothérapie
21:21 Flou juridique sur la responsabilité de trouver un psychiatre
22:52 Problèmes structurels et surcharge des professionnels
24:38 Collaboration et réseau entre professionnels de santé
26:36 Nécessité de créer des réseaux de collaboration
27:38 Pression sur les médecins généralistes
28:10 Présentation d’un itinéraire clinique
28:43 Conclusion et recommandations finales
Résumé
Cette vidéo explore la prescription de psychothérapie en médecine générale, en particulier dans la prise en charge de la dépression. Elle rappelle que la psychothérapie est aussi efficace que les antidépresseurs, et qu’elle peut être dispensée par des psychiatres ou des psychologues psychothérapeutes, ces derniers pouvant exercer de manière indépendante depuis 2022, sous réserve d’une prescription médicale. Le cadre réglementaire impose une première ordonnance de 15 séances, renouvelable après échange entre le prescripteur et le psychothérapeute. Au-delà de 30 séances, un rapport psychiatrique est requis pour la prise en charge par l’assurance maladie obligatoire (LAMal).
Une vignette clinique illustre les difficultés pratiques : un patient présentant un épisode dépressif avec consommation chronique de cannabis se voit prescrire une psychothérapie, mais son état s’aggrave avec des symptômes psychotiques émergents. Faute de psychiatres disponibles et en l’absence de référence obligatoire, la continuité des soins devient problématique. L’absence de cadre juridique précis sur la responsabilité de trouver un psychiatre en cas de dépassement des 30 séances accentue les tensions entre généralistes, psychologues et psychiatres.
La vidéo souligne l’importance d’anticiper les besoins prolongés en psychothérapie, de renforcer la collaboration interprofessionnelle et de créer des réseaux de soins pour garantir un suivi cohérent. Elle rappelle que la psychothérapie remboursée par la LAMal suppose un diagnostic médical précis et que la décision de prescription doit être fondée sur une évaluation rigoureuse des facteurs cliniques, du risque suicidaire et des comorbidités.