Sommaire
00:00 Introduction et définition du pied diabétique
00:30 Épidémiologie et impact clinique
01:55 Physiopathologie : neuropathie et artériopathie
04:03 Classification WIFI et évaluation des ulcères
05:02 Importance de l'insuffisance artérielle des membres inférieurs
06:28 Différences entre artériopathie diabétique et non diabétique
07:27 Dépistage clinique et pièges diagnostiques
09:15 Examen clinique et signes d'ischémie
10:13 Outils diagnostiques : IPS, pression aux orteils, TcPO2
13:39 Cas clinique et erreurs diagnostiques
17:16 Imagerie et revascularisation : techniques interventionnelles
19:39 Indications d’une revascularisation
20:36 Nouvelles approches : Pedal Acceleration Time
22:38 Impact du Pedal Acceleration Time sur le risque d’amputation
23:43 Messages clés et recommandations
Résumé
Le pied diabétique est une complication grave du diabète résultant d’une neuropathie périphérique et/ou d’une artériopathie des membres inférieurs. Il se manifeste par des infections, des ulcérations et une destruction des tissus pouvant mener à l’amputation. La neuropathie sensitive réduit la perception de la douleur, exposant le patient à des traumatismes non perçus. La neuropathie autonome altère la microcirculation et favorise la sécheresse cutanée, augmentant le risque de fissures et d’infection. Par ailleurs, l’insuffisance artérielle des membres inférieurs (IAMI) est souvent sous-diagnostiquée en raison de l’absence de symptômes classiques comme la claudication intermittente. Chez les patients diabétiques, l’atteinte vasculaire concerne préférentiellement les artères jambières et du pied, rendant l’évaluation hémodynamique complexe. L’index de pression systolique (IPS) est souvent faussé par des calcifications artérielles. Des outils comme la pression aux orteils et la TcPO2 sont plus précis mais présentent aussi des limites. Le Pedal Acceleration Time (PAT) émerge comme un biomarqueur fiable pour évaluer la perfusion distale et le risque d’amputation. En cas d’ulcère non cicatrisant après 4 semaines de traitement optimal (décharge, soins locaux, antibiothérapie), une évaluation vasculaire invasive est recommandée. La revascularisation endovasculaire, via angioplastie ou pontage, améliore le pronostic et réduit le risque d’amputation. Un suivi régulier et un dépistage précoce sont essentiels pour optimiser la prise en charge et limiter les complications.