Sommaire
00:01 Introduction et présentation des objectifs
00:43 Définition clinique de l'urticaire et diagnostic différentiel
02:41 Données épidémiologiques et idées reçues
03:15 Caractéristiques de l'urticaire et de l'angio-œdème
05:42 Classification de l'urticaire
07:29 Mécanismes de déclenchement de l'urticaire
08:05 Cas cliniques : urticaire aiguë et prise en charge
10:26 Distinction entre allergie et réaction médiée par les aliments
12:22 Gestion des cas réfractaires et augmentation des doses antihistaminiques
13:34 Stratégies thérapeutiques pour l'urticaire chronique
15:47 Guidelines internationales et recommandations clés
17:36 Tests nécessaires en cas d'urticaire chronique spontanée
19:26 Mesure de l'activité de l'urticaire avec le UCT
20:33 Algorithme thérapeutique : antihistaminiques, omalizumab et autres traitements
21:49 Approches en cas de traitement réfractaire et limites des données disponibles
23:32 Quand hospitaliser un patient atteint d'urticaire ?
24:09 Résumé des points clés et conclusion
Résumé
L'urticaire est une maladie cutanée caractérisée par l'apparition de papules érythémateuses prurigineuses, souvent associées à un angiœdème. La classification distingue l'urticaire aiguë (durée < 6 semaines) de l'urticaire chronique (≥ 6 semaines), qui peut être spontanée ou induite par des facteurs physiques (chaleur, pression, effort). Le diagnostic repose principalement sur l'anamnèse et l'examen clinique. En cas d'urticaire aiguë spontanée, aucun bilan n'est requis, sauf présence de signes systémiques. En revanche, pour l'urticaire chronique spontanée, des tests basiques (formule sanguine, CRP, IgE totales, sérologie pour Tréponema) sont recommandés.
Le rôle central des mastocytes est souligné, ces derniers libérant des médiateurs préformés (histamine, tryptase) responsables des symptômes. Le traitement de première intention repose sur les antihistaminiques H1 de seconde génération (desloratadine, bilastine, lévocétirizine). En cas d'échec, le dosage peut être augmenté jusqu'à quatre fois la dose standard. Si la réponse est insuffisante, l'omalizumab (anti-IgE) constitue le traitement de deuxième ligne. Les immunosuppresseurs comme la ciclosporine sont envisagés en dernier recours.
Le suivi repose sur l'évaluation de l'activité de l'urticaire via l'Urticaria Control Test (UCT). La prise en charge privilégie une approche progressive, en évitant l'utilisation systématique de corticoïdes. L'hospitalisation est réservée aux cas d'angiœdème avec risque vital. Le diagnostic différentiel inclut la mastocytose et le pemphigoïde bulleux, notamment chez les patients âgés. L'accent est mis sur l'importance d'un diagnostic précis et d'une stratégie thérapeutique adaptée pour optimiser le contrôle des symptômes et améliorer la qualité de vie des patients.