Sommaire
00:00 Introduction et contexte de l'insomnie dans la population
00:57 Définition clinique et critères diagnostiques
02:25 Modèles physiopathologiques de l'insomnie et facteurs de maintien
03:13 Rôle des neurotransmetteurs et mécanisme de l'éveil et du sommeil
04:09 Traitement de l'insomnie : place centrale de la TCCI
05:39 Projet "Become Your Own Sleep Expert" et mise en œuvre de la TCCI
06:19 Présentation du QUVIVIQ (daridorexant)
07:05 Posologie, effets secondaires et recommandations
08:28 Données d'efficacité issues des grandes études cliniques
09:14 Résultats des essais : amélioration du sommeil et effets secondaires limités
10:04 Absence d'effets de sevrage et tolérance du traitement
10:46 Recommandations actuelles : hiérarchie des traitements médicamenteux
11:25 Comparaison entre daridorexant, benzodiazépines et antidépresseurs sédatifs
12:00 Précautions et limites d'utilisation du daridorexant
12:30 Conclusion et recommandations cliniques finales
Résumé
L'insomnie chronique touche environ 5 à 10 % de la population, définie par des difficultés de sommeil au moins trois fois par semaine pendant trois mois, avec un impact significatif sur le fonctionnement quotidien. Sa pathophysiologie est multifactorielle, impliquant des facteurs prédisposants (anxiété, stress), déclenchants (environnement, douleurs) et de maintien (hyper-éveil, comportements dysfonctionnels). Le système orexinergique, via l'orexine, joue un rôle clé dans le maintien de l'éveil.
Le traitement de première intention est la thérapie cognitive comportementale de l'insomnie (TCCI), recommandée par les directives européennes et internationales. Toutefois, la TCCI reste peu accessible dans la pratique clinique, entraînant un recours excessif aux hypnotiques. Le daridorexant (QUVIVIQ), un antagoniste des récepteurs de l'orexine, est indiqué pour le traitement de l'insomnie chronique. Administré à une dose de 50 mg le soir, il réduit l'activité orexinergique, facilitant l'endormissement et le maintien du sommeil.
Les essais cliniques ont démontré une réduction significative du temps d'éveil après l'endormissement (WASO) et une amélioration subjective de la qualité du sommeil, sans effet de sevrage observé. Les effets secondaires les plus fréquents incluent somnolence, céphalées et vertiges. Bien que le traitement soit autorisé jusqu'à trois mois, son utilisation prolongée nécessite une évaluation médicale régulière. En l'absence de réponse à la TCCI, le daridorexant constitue une alternative thérapeutique, avec un profil de tolérance favorable par rapport aux benzodiazépines et aux hypnotiques classiques.