Sommaire
00:00 Introduction – L'importance des inhibiteurs de points de contrôle
00:26 Mécanisme d'action des checkpoint inhibitors
01:27 Développement et utilisation en oncologie
02:29 Toxicités liées aux immunothérapies
03:35 Études et mortalité associée
05:08 Impact sur la qualité de vie et toxicités chroniques
07:15 Les effets secondaires à long terme
08:41 Sécurité et gestion des toxicités
09:40 Conclusion – Équilibre entre bénéfices et risques
Résumé
Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (ICI) ont révolutionné l’oncologie en permettant la réactivation du système immunitaire contre les cellules tumorales, notamment via l’inhibition des voies PD-1/PD-L1. Initialement développés pour les maladies métastatiques, ces traitements sont aujourd’hui utilisés en adjuvant, avant ou après la chirurgie, pour réduire le risque de récidive. Cependant, ces thérapies présentent des toxicités immuno-induites significatives. Une méta-analyse récente (2024) sur 17 000 patients traités par ICI a identifié un taux de mortalité lié à la toxicité entre 0,2 et 0,3 %, avec la myocardite comme cause principale (12,5 % des cas), suivie des pneumonites. Les toxicités de grade 3-4 sont plus fréquentes que sous placebo, et leur impact sur la qualité de vie reste incertain, les outils actuels d’évaluation étant limités.
Des toxicités chroniques, telles que l’arthrite, les dermatites ou les dysfonctions thyroïdiennes (jusqu’à 15 % des patients nécessitant un traitement substitutif à vie), sont également documentées. En cas d’effets secondaires, la corticothérapie est le traitement de référence, bien que son sevrage puisse être complexe. Les toxicités peuvent survenir à tout moment, avec des délais d’apparition très variables. Enfin, bien que les ICI améliorent la survie dans plusieurs cancers, l’impact sur la survie globale en adjuvant, notamment dans le mélanome, n’est pas encore clairement démontré. Il est crucial d’informer les patients sur ces risques pour une décision partagée et éclairée.