Sommaire
00:00 introduction et objectifs de la présentation
00:38 rappel sur la cardiomyopathie hypertrophique (CMH)
01:34 impact clinique et complications associées
02:29 mécanisme de l’obstruction intra-ventriculaire et rôle de la valve mitrale
03:04 implications pronostiques et prise en charge classique
03:31 nouvelle classe thérapeutique : inhibiteurs sélectifs de la myosine
03:59 mécanisme d’action de l’aficamten et avantages pharmacologiques
04:25 méthodologie de l’étude clinique de phase 3
05:19 critères d’inclusion et protocoles thérapeutiques
06:17 résultats principaux : amélioration de la capacité fonctionnelle et réduction de l’obstruction
07:21 effets secondaires et profil de tolérance
08:22 impact sur la fraction d’éjection et suivi des patients
08:48 limites de l’étude et perspectives à long terme
10:36 conclusion et implications cliniques
Résumé
Cette présentation aborde l’aficamten, un nouvel inhibiteur sélectif de la myosine, développé pour traiter l’obstruction des cardiomyopathies hypertrophiques (CMH) obstructives. La CMH est une maladie génétique du sarcomère caractérisée par une hypertrophie myocardique, une désorganisation cellulaire et une fibrose interstitielle, pouvant entraîner des arythmies, une insuffisance cardiaque et un gradient obstructif intra-ventriculaire gauche.
L’aficamten agit en réduisant l’interaction actine-myosine, ce qui diminue la contractilité myocardique excessive et améliore la relaxation ventriculaire. Dans une étude de phase 3, randomisée et contrôlée contre placebo, il a démontré une amélioration significative du pic de VO2 (+1,8 mL/kg/min), une réduction du gradient intra-ventriculaire (-50 mmHg sous Valsalva) et une amélioration de la classe NYHA et de la qualité de vie.
Le profil de tolérance est favorable, avec une incidence limitée d’hypotension et une réduction transitoire de la fraction d’éjection (<50 % chez 5 % des patients, sans nécessité d’arrêt du traitement). Comparé au mavacamten, l’aficamten présente un profil pharmacologique plus stable et réversible, offrant une meilleure flexibilité d’ajustement posologique.
Ces résultats positionnent l’aficamten comme une alternative aux thérapies invasives telles que la myectomie septale ou l’alcoolisation septale. Des études à long terme sont nécessaires pour confirmer son impact sur la morbi-mortalité et l’évolution structurelle du remodelage cardiaque.