Sommaire
00:00 Introduction & objectifs de la session
01:00 UTI hospitalières : étude PIRATE (durée antibiotique)
03:30 Prostatite aiguë : étude PROSTASHORT
06:00 UTI non fébriles chez l’homme : étude JAMA 2021
08:00 UTI ambulatoires : antibiothérapie chez la femme
10:00 Probiotiques (lactobacilles) : étude CID 2024
12:00 D-mannose : efficacité modeste mais prometteuse
14:30 Études en cours : approche centrée sur les partenaires sexuels
16:00 Implications pour la pratique clinique
18:00 Conclusion : vers une antibiothérapie ciblée et raisonnée
Résumé
La présentation de la Professeure Angela Huttner dresse une synthèse actualisée des essais cliniques récents sur les infections urinaires (UTI), en distinguant les formes hospitalières et ambulatoires, avec un focus sur la durée optimale des traitements antibiotiques.
Du côté hospitalier, l’étude PIRATE (JAMA 2020) démontre que pour les bactériémies à bacilles à Gram négatif, une durée antibiotique courte (7 jours) est non inférieure à une durée prolongée en termes d’issue clinique. L’essai PROSTASHORT (CID 2023), concernant la prostatite aiguë, va dans le même sens en réduisant la durée de traitement sans compromettre l’efficacité.
Pour les hommes atteints d’UTI non fébrile, une étude publiée dans JAMA en 2021 confirme que 7 jours d’antibiotiques sont suffisants, en comparaison avec les schémas de 14 jours traditionnellement prescrits.
En pratique ambulatoire, plusieurs essais récents ont évalué des alternatives ou compléments aux antibiotiques. Les probiotiques à base de lactobacilles (CID 2024) n’ont pas montré de bénéfice significatif dans la prévention des UTI récurrentes chez la femme. En revanche, la molécule D-mannose (JAMA Intern Med 2024) a montré une efficacité modeste mais prometteuse, représentant une option non antibiotique intéressante.
Enfin, un nouveau protocole d’étude sur les partenaires sexuels des patient.e.s atteint.e.s de cystite récidivante est évoqué, soulignant l’évolution vers une approche écosystémique et personnalisée des infections urinaires.
La Prof. Huttner conclut en appelant à une réévaluation des pratiques cliniques fondée sur les données probantes, en particulier pour éviter la surconsommation d’antibiotiques, tout en explorant des approches innovantes en prévention.