Sommaire
00:00 Introduction et présentation des cas cliniques
01:22 Symptômes urinaires et examens complémentaires
02:20 Mécanisme d’action et métabolisme de la kétamine
03:19 Effets secondaires de la consommation chronique
04:18 Uropathie induite par la kétamine : revue de la littérature
05:16 Études expérimentales sur les effets de la kétamine
06:16 Bilan diagnostique recommandé
07:44 Classification et stadification de la pathologie
08:46 Options thérapeutiques selon la sévérité de l’atteinte
09:44 Conclusion et message clé
Résumé
Cette présentation traite de l’uropathie induite par la kétamine, une pathologie émergente touchant principalement les jeunes consommateurs chroniques. Deux cas cliniques illustrent l’évolution de patients présentant une consommation quotidienne de kétamine (>1 g/j), initialement récréative, mais entraînant des symptômes urinaires tels que polyurie, vidange incomplète et douleurs suspubiennes.
Les examens complémentaires révèlent des anomalies variables, allant d’une simple microhématurie à des atteintes plus sévères, comme une dilatation pyélocalicielle et un épaississement vésical. La physiopathologie, bien que non totalement élucidée, impliquerait une toxicité directe de la norkétamine, métabolite actif, sur l’urothélium, favorisant inflammation, fibrose et apoptose cellulaire.
Le diagnostic repose sur une anamnèse détaillée, une analyse d’urine, une évaluation de la fonction rénale et hépatique, ainsi qu’une imagerie des voies urinaires. Une classification en trois stades permet d’orienter la prise en charge, allant d’un traitement médicamenteux conservateur aux interventions chirurgicales pour les formes sévères.
Le seul traitement curatif repose sur l’arrêt de la kétamine, bien que la réversibilité des lésions ne soit pas garantie. Cette pathologie en forte progression souligne l’importance d’un dépistage précoce chez les consommateurs réguliers.