Sommaire
00:00 Introduction et cadre de la présentation
00:28 Impact psychologique du diabète
01:35 Modèle du deuil de Kübler-Ross et son application
02:40 Ambivalence et difficultés d’acceptation de la maladie
03:40 Métaphore de l’équilibre et du rôle du soignant
04:42 Peur, culpabilité et honte : les mécanismes psychologiques
05:15 Locus de contrôle : entre maîtrise et résignation
05:51 Burnout lié au diabète et ses conséquences
06:24 Prévalence et impact de la dépression chez les patients diabétiques
07:23 Dépistage de la dépression
07:51 Le deuil du patient idéal du côté des soignants
08:22 Risques de banalisation ou de normalisation
08:51 Stratégies concrètes pour mieux accompagner les patients
09:20 Objectifs thérapeutiques et questionnement sur la guérison
09:55 Conclusion : intégrer la maladie plus qu'à l’accepter
10:23 Importance de traiter la dépression et du soutien aux soignants
10:55 Citation de Jean-Philippe Assal et clôture
Résumé
Le diabète est une maladie chronique qui impose une gestion constante, engendrant des répercussions psychologiques significatives tant pour le patient que pour le soignant. L’annonce du diagnostic et la prise en charge quotidienne entraînent un processus de deuil marqué par le déni, la colère, la tristesse et l’acceptation fluctuante. L’ambivalence face au traitement est fréquente, influençant l’adhésion thérapeutique et la régulation glycémique.
L’équilibre psychologique du patient repose sur la gestion des peurs et de la culpabilité, lesquelles peuvent alimenter un cercle vicieux de détresse émotionnelle et de désengagement du soin. Une attention particulière est portée au diabetes distress, un état de burnout spécifique au diabète lié à la charge mentale de la maladie. Par ailleurs, la prévalence de la dépression est significativement plus élevée chez les diabétiques, avec un risque accru de complications et une altération de l’autogestion du traitement.
Les stratégies d’accompagnement doivent privilégier un cadre de soutien favorisant l’intégration de la maladie plutôt que la recherche d’une acceptation absolue. Le soignant joue un rôle essentiel en facilitant l’adaptation du patient sans imposer un modèle rigide de prise en charge. L’ajustement des objectifs thérapeutiques, la reconnaissance des émotions du patient et une approche collaborative permettent d’améliorer l’équilibre psychologique et l’adhésion au traitement. Enfin, le soutien aux soignants eux-mêmes est crucial pour prévenir l’épuisement et maintenir une relation thérapeutique efficace.