Sommaire
00:00 Introduction et contexte des troubles dépressifs
00:38 Prévalence de la dépression et rôle du médecin généraliste
02:11 Approches biologiques et psychologiques de la dépression
04:04 Complexité du diagnostic & classification des troubles dépressifs
06:12 Première ligne de traitement : les ISRS et leurs effets secondaires
07:37 Interactions médicamenteuses à surveiller
09:11 Utilisation des antidépresseurs dans des contextes spécifiques
10:40 Deuxième ligne : IRSN et antidépresseurs noradrénergiques
12:51 Tricycliques : indications et précautions
16:05 Effets secondaires : impact sur la libido et prise de poids
17:36 Alternatives récentes et antidépresseurs à action multiple
19:47 Cas clinique : gestion des effets cardiaques
22:47 Importance du suivi et de la titration des doses
25:18 Examens complémentaires et exploration des causes
27:16 Dépression résistante et identification des comorbidités
28:52 Durée du traitement et approche de la déprescription
33:04 Perspective sur les nouvelles approches
Résumé
Cette présentation aborde la prescription des antidépresseurs en médecine générale et en psychiatrie, en mettant en évidence les choix thérapeutiques, leurs indications spécifiques et les interactions médicamenteuses. La dépression est un trouble multifactoriel impliquant des dimensions biologiques, psychologiques et sociales, nécessitant une approche individualisée.
Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) constituent la première ligne de traitement en raison de leur efficacité et de leur profil d’effets secondaires relativement favorable. Néanmoins, des précautions doivent être prises quant aux risques d’effets indésirables tels que la fatigue, les troubles gastro-intestinaux et sexuels, ainsi que les interactions avec certains médicaments (anticoagulants, tramadol). Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) sont indiqués notamment en cas de douleur chronique associée à la dépression.
Les tricycliques restent une option en deuxième ligne, bien que leur utilisation soit limitée par leur toxicité cardiaque et leurs effets anticholinergiques. Certains antidépresseurs sédatifs, tels que la trazodone et la mirtazapine, sont utiles dans les troubles du sommeil, mais leurs effets varient en fonction du dosage.
L’importance d’un suivi rigoureux est soulignée, avec une surveillance des effets secondaires dès la première semaine et une évaluation des bénéfices après 3 à 4 semaines. La prise en compte des comorbidités (troubles endocriniens, maladies neurologiques, apnées du sommeil) est essentielle pour exclure une cause organique sous-jacente. Enfin, la question de la déprescription est abordée, en insistant sur une réduction progressive des doses pour minimiser les risques de rechute.
L’avenir des traitements antidépressifs inclut les nouvelles approches pharmacologiques et l’intérêt croissant des psychédéliques, bien que leur utilisation clinique reste encore encadrée par des protocoles expérimentaux.