Sommaire
0:01 - Introduction
0:35 - Diagnostic précoce et impact sur les essais thérapeutiques
01:32 - Épidémiologie des maladies neurodégénératives
03:32 - Importance du diagnostic différentiel
05:16 - Éthique du diagnostic pré-symptomatique
06:17 - Défi du diagnostic tardif et impact sur l’aptitude à la conduite
07:58 - Définition du trouble neurocognitif mineur (MCI)
09:09 - Motoric Cognitive Risk Syndrome (MCR)
11:29 - Prédiction du risque de trouble neurocognitif majeur
12:37 - Facteurs de risque modifiables et prévention
13:22 - Traitements actuels et stratégies thérapeutiques
14:46 - Anticorps monoclonaux contre l’amyloïde
15:59 - Efficacité du Lecanemab : réduction du déclin de 27 %
17:21 - Effets secondaires des nouveaux traitements
19:31 - Impact économique et organisationnel des nouveaux traitements
21:14 - Réseau des centres de mémoire en Suisse
22:18 - Conclusion : importance du diagnostic précoce et des approches non pharmacologiques
Résumé
Les maladies neurodégénératives, en particulier la maladie d’Alzheimer, connaissent une double révolution : diagnostique et thérapeutique. L’évolution des biomarqueurs, notamment via l’imagerie nucléaire et la ponction lombaire, permet désormais un diagnostic précoce et précis, évitant ainsi les erreurs de prise en charge.
L’identification précoce repose sur la différenciation entre une plainte cognitive isolée et un trouble neurocognitif mineur (MCI), prédictif d’une évolution vers la démence. Un marqueur clinique simple, le Motoric Cognitive Risk Syndrome (MCR), combinant ralentissement de la marche et plainte cognitive, offre une méthode accessible pour repérer les patients à risque.
Sur le plan thérapeutique, de nouveaux traitements modifiant l’évolution de la maladie émergent. Les anticorps monoclonaux anti-amyloïde, comme le Lecanemab et le Donanemab, ont démontré une réduction du déclin cognitif de 27 % à 18 mois. Toutefois, ces traitements présentent des effets secondaires sévères, notamment des œdèmes et hémorragies cérébrales, en particulier chez les patients ayant une angiopathie amyloïde.
L’impact de ces thérapies est majeur, impliquant une transformation des filières diagnostiques et un coût estimé à plus de 20 000 CHF/an par patient, incluant un suivi par IRM sériées. Leur efficacité étant optimale à un stade très précoce (MCI), l’accent est mis sur le diagnostic anticipé et la prise en charge multidimensionnelle, incluant prévention des facteurs de risque vasculaires, activité physique et stimulation cognitive.
Face à cette évolution, les réseaux de mémoire en Suisse se structurent pour garantir une application rationnelle et équitable de ces nouvelles approches thérapeutiques, avec l’objectif de modifier la trajectoire de la maladie et d’améliorer la qualité de vie des patients.